Les débitmètres électromagnétiques à insertion sont basés sur la même technologie que les débitmètres électromagnétiques plus classiques, dits "à passage intégral" ou "manchettes", à savoir la Loi de Faraday sur l’induction électromagnétique :
Lorsqu'un liquide conducteur se déplace à travers un champ magnétique, il produit une tension directement proportionnelle à la vitesse du milieu.
Les différences essentielles entre les deux types de débitmètres concernent leur installation et le positionnement des électrodes qui permettent de mesurer cette tension.
Contrairement à certaines idées parfois véhiculées, les débitmètres électromagnétiques à insertion offrent une excellente précision, parfois meilleure même que celle offerte par les débitmètres à passage intégral.
Dans le cas des débitmètres simple point, cette précision nécessite le respect des consignes d’installation et, souvent, la réalisation de profils de vitesse lors de la mise en service.
Cette opération consiste à effectuer des mesures ponctuelles de vitesse, en remontant progressivement la sonde de bas en haut de la conduite ; elle permet ensuite d’appliquer aux mesures qui seront obtenues du débitmètre un coefficient ‘de profil’ tenant compte de la dispersion des vitesses à l’intérieur de la conduite, pour améliorer la précision de la vitesse moyenne.
Ces débitmètres peuvent aussi nécessiter des vérifications et recalibrations plus fréquentes ; mais ces opérations sont facilitées par le concept de montage des débitmètres à insertion.
Les débitmètres multipoints, qui disposent de plusieurs jeux d’électrodes de bas en haut de la conduite, présentent l’avantage de tenir compte de manière permanente de cette dispersion des vitesses et de la variabilité des profils selon les régimes hydrauliques (régimes turbulents, laminaires ou transitoires).
On comprend aussi que cette mesure multipoints peut offrir, particulièrement dans des cas de régimes perturbés et non uniformes, une meilleure précision que bon nombre de débitmètres à passage intégral.